Oulaaa... On a pas mal bougé ces derniers temps, dont de nombreuses heures de bus/car, mais là on a posé nos valises dans le Sud, sur la côte, du côté de Puerto Lopez. L'occasion de vous faire un petit portrait de la côte équatorienne de l'océan pacifique que nous avons descendue depuis Esmeraldas en quelques heures !
Nous nous étions quittés à Baños, mercredi dernier, tandis que le pauvre Romain peinait à digérer sa pizza de la veille (ou son jus de Guanabana, allez savoir !). Bref, jeudi, nous laissons Baños derrière nous pour Ambato, d'où nous prendrons le lendemain le bus pour Esmeraldas et la côte nord de la partie équatorienne de l'océan pacifique.
A Ambato, il bn'y a pas grand chose à voir. A la manière de Portoviejo croisé sur le chemin reliant Canoa à Puerto Lopez (nous y reviendrons), c'est juste un noeud routier. Il y a tout juste trois petits parcs intéressants (mais pas de quoi casser trois pattes à un canard) et une basilique moderne construite en 1947 après qu'un tremblement de terre eut raison de la moitié des bâtiments de la ville, dont l'ancienne basilique.
Ah oui ! A Ambato, il y a aussi un vieux musée de sciences naturelles, caché dans une aile d'un collège local, créé par quelques amateurs en 1920. Ce musée est truffé d'animaux empaillés (provenant du monde entier) et vraiment vieillot : il y a de la poussière partout et on s'attend à voir Indiana Jones surgir de n'importe où ! Fanny se marre bien devant des animaux un peu bizarre qui sont présentés comme des poneys, tandis que Romain se trouve quelque peu interloqué par la vitrine des animaux ayant une malformation sévère (veau à deux têtes, lapin à deux corps, canard à quatre pattes ou encore cochon sans pattes ...).
Le lendemain, nous prenons donc la direction de la côte où Damian et sa famille nous ont fixé rendez-vous pour fêter l'anniversaire de Pacita (Maria-Paz), la petite dernière de la bande. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le trajet fut long (neuf heures cumulées), agité (ex. : un grand black entrant dans le bus à Quinindé pour... danser au son de la musique qui passait, son arme à peine dissimulée dans la ceinture de son pantalon) et pas très intéressant (et pour une fois qu'on a un film, c'est une grosse daube de combats illégaux de boxe entre prisonniers dans des prisons de haute sécurité : Undefinited II et Undefinited III pour les amateurs (ou quelque chose comme ca ...).
A peine arrivés à Esmeraldas, la ville jugée la plus dangereuse du pays, nous repartons illico pour Tonsupa, la petite station balnéaire pour Nord-Quiteños friqués située à 20 km, là où nous avons rendez-vous avec la famille Paredes. Tonsupa, c'est un peu La Panne ou Coxyde, avec une eau quand même plus chaude (on s'y est baigné), des palmiers et des bars à cocktail en bambou sur la plage ! Malheureusement, le soleil manque et le week-end est gris ... Autre chose qui manque ici : de l'ambiance ! Les bars affichent quasi vides tous autant qu'ils sont, s'animant juste un peu le samedi soir à notre retour d'Atacames. Atacames, c'est le Tonsupa des Sud-Quiteños moins friqués. Pour ne pas dire plus mal-famés ... Beaucoup plus d'ambiance mais nous n'y restons que le temps d'une... pizza (décidément ...) ! Ce n'est qu'à cinq bornes de l'appartement des Paredes.
Bref, ce que l'on retiendra de ce premier contact avec la côte, c'est des belles plages souvent désertes où on peu toutefois déguster d'excellentes ceviches ! Ce sont des soupes froides de crustacés et poissons pêchés quais sous notre nez ! Camarones (scampis), langostas (langoustes), conques (coquillages), ... il y en a pour tous les goûts, avec évidemment une bonne cerveza en prime ! Le seul problème, c'est que ca, c'est le... déjeuner ! Attaquer de la soupe de scampi froide au goût de citron avec une grande Pilsener à 9h du mat', ca peut faire bizarre (ca l'a fait à l'estomac de Romain, ben tiens !). Mais ce fut bon.
Et ce qui manque aussi à Tonsupa, ce sont des surfers australiens et des mochileros (touristes étrangers avec sac à dos : donc des routards en langue du pays). Ceux-là, c'est à Canoa qu'on les retrouve. Même genre de clientèle qu'à Baños, la planche de surf sous le bras en plus. Mais il y en a peu : la saison des grandes vagues n'est que pour décembre et les mochilleros sont curieusement peu nombreux actuellement dans le coin (il semblerait que la station hippie-reggaetone de Montañita, plus au Sud, ait pris l'ascendant : nous n'irons donc pas !). On y passe donc la nuit (entre temps, les Paredes ont repris quant à eux le chemin de Quito, non sans d'abord nous réinviter à venir passer les fêtes de la ville le week-end suivant ! On verra, mais pourquoi pas, car on doit retourner à Quito pour partir dans la forêt amazonienne !!) Car la grande nouvelle de ce week-end, c'est que nous avons trouvé un petit tour de 5 jours dans la selva au sein d'une communauté quechua du 5 au 9 décembre ! Pour un prix modeste au vu des possibilités offertes. On dormira, mangera et travaillera avec eux : ca promet !!
Bref, nous quittons Canoa rapidement pour y revenir deux heures après (Romain ayant oublié le GSM sur le lit du petit hotel !!! Heureusement, les dames de ménage sont dignes de confiance dans ce bled !! On l'a donc récupéré) (remarque de Romain : "fallait bien que ca arrive un jour" ! Fanny ne rit pas beaucoup ...). Après ce faux-départ, on reprend le bus pour Puerto Lopez en passant par Bahia de Caraquez, station balnéaire et port ultra-modernes acquis à la cause du recyclage des déchets (difficile à croire dans ce pays ...) et le noeud routier de Portoviejo. Bref, nous sommes arrivés à Puerto Lopez lundi soir, juste après le coucher de soleil, pour trouver une ville sympathique, faisant le mix entre Tonsupa et Canoa. L'atmosphère y est paisible, les touristes nombreux, les cabanes en bambous (bars sur la plage et hotels) y foisonnent et ... le soleil est de retour !!
Dans le prochain numéro, nous vous conterons notre visite de la "Galapagos du pauvre" (Isla de la Plata). Cela devrait arrivé assez vite, car nous projetons de rester quelques jours, tant il y fait bon, chaud et doux.
Fanny & Romain
Eh ben, vous n'avez pas peur des kilomètres ! Récit passionnant mais il nous a fallu 3 cartes pour localiser tous les noms cités ! Que d'aventures, mêmes culinaires (Fanny, tu as sûrement adoré ton déjeuner ...) ! Et vous allez bien vous "amuser" dans la selva : j'ai lu un récit ... Mais une bonne nouvelle pour toi, Romain : on y trouve une plante dont la sève guérit les maux d'estomac !
RépondreSupprimerEh ben, mes gaillards : que de tribulations !
RépondreSupprimerRien à ajouter au "post" de Mam ci-dessus, sinon que je recherche (en vain, jusqu'à présent) une carte plus précise (qu'au 1/1.000.000) d'Equateur. Bernique à Lîdge ! On ira voir à BXL en décembre.
Bonne continuation. Suis déjà pressé de lire votre "rapport de la jungle" !
Pap'
P.S.: 2 mails de Romain bien arrivés. On répondra sous peu.
Ah ben nous avons eu plus de chance chez Libris Agora (1/1.500.000) en décembre dernier. Par contre, pour le Pérou, on avait pas trouvé mieux que du 1/700.000 !
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