mercredi 16 novembre 2011

Mindo : hamacs, jus de fruits et colibris

Le village de Mindo
Comme nous vous l'annoncions dans le dernier article, nous avons passé le début de semaine dans le petit village dénommé Mindo ! Comment vous le décrire ? Il s'agit à la base d'un petit bled paumé au milieu des bois (et quand on parle de bois, ici, on évoque de grandes étendues d'arbres et palmiers de toutes sortes qui témoignent de l'abondant soleil et de l'humidité ambiante que l'on ne retrouve pas à Quito). Le village est à deux heures de route en bus de Quito, soit à 90 km au Nord-ouest, et comporte une simple route principale asphaltée jusque pratiquement son sommet et plusieurs chemins perpendiculaires faits de terre et de cailloux.


Le rio qui traverse le village
Mindo, c'est donc le bled paumé qui s'anime le week-end lorsque débarquent des centaines de Quiteños, assoifés de calme, d'air pur mais aussi de sports en tout genre (et surtout de type "extrême"). Du village, partent une série d'expéditions pour des randonnées, du rafting, de la tirolienne (vous traversez la forêt dans une cage suspendue par un câble), du tubos (vous descendez le rio "à bord" d'un gros pneu de tracteur) ou du canopy (appellation locale du death-ride), on ne sait où donner de la tête ...

Et vous l'avez peut-être déjà compris : aller à Mindo en semaine procure un gros avantage... mais aussi un gros inconveniant !

L'avantage est qu'en semaine, les Quiteños (pour rappel : les habitants de Quito), ben ils sont pas là !! Il fait donc un calme d'autant plus paisible que seuls les "Taxi ?" (des nombreux taximen qui se dispute le moindre touriste - y'en a quand même) viennent parfois rompre (sans oublier le chant du coq dès 2 heures du mat' ...). Il est ainsi possible de flâner dans le village le temps de choper un nouveau coup de soleil (hem ...) en (quasi) toute quiétude, de siester dans le hamac situé sur le balcon de la petite hostelleria, ou d'observer agarement (pas sûr de l'existence de ce mot !) les animaux (des chiens, visiblement) se disputer un os de poulet ...

Le désavantage, c'est que toutes ces belles activités sont payantes (et c'est pas donné : il faut compter 15 dollars par personne et par activité !) et qu'il faut prendre un taxi pour se rendre aux endroits adéquats (et un taxi, c'est 10 dollars par trajet, qu'on ne peut même pas partager avec d'autres touristes puisque la plupart des quelques présents voyagent avec des Tour-opérateurs). A ce tarif, on peut vite exploser le budget, d'autant que naïfs comme nous sommes, nous n'avions emporter avec nous que le minimum d'argent ! Du coup, ben on a essentiellement flâné, discutant (en espallemand ! ou allemagol, ca marche aussi !) avec un guide pour l'observation d'oiseaux, faisant la connaissance d'un sympathique routard italien habitant Barcelone avec qui nous avons partagé deux repas (et un yuca con quesos, sorte de frites au fromage locales), ou encore testant des excellents jus de papaye, naranjita ou mangue avec des hamburgers très goûtus pour certains et pas terribles pour d'autres tout en regardant la belle victoire (2-0) de l'équipe nationale équatorienne contre le voisin péruvien à nouveau dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2014 !

Rassurez-vous, nous avons tout de même délier les cordons de notre maigre bourse pour en quelque sorte nous vanger de la réserve de Pasochoa où nous n'avions pratiquement pas vu de bestioles (remarque à Greg au passage : les grosses bestioles vues jusqu'ici se trouvaient derrière les vitres d'un insectarium de la Mitad del Mundo, mais le simple fait de savoir que ces choses vivent dans ce pays... ben... gloups, quoi !).

Nous avons donc poussé les portes du Jardín de orquideas (pas de bol : pas la saison) y mariposas (papillons) dénommé Nathalys, où nous avons pu observer de nombreux papillons dont le specimen local très prisé des amateurs en raison de sa parure destinée à le protéger des prédateurs en le faisant passer pour une chouette et/ou un serpent (voir ci-contre)! Les plus grands d'entre eux ont la taille d'une main adulte (ailes non déployées !!) et leurs larves mesurent jusque quinze centimètres de long pour trois ou quatre de... diamètre !


Dans ce petit jardin privé, nous avons pu aussi voir nos premiers colibris. Quel vacarme ! Ils font un de ces boucans ! On a l'impression d'être survolé par des mobylettes du fait du bruit qu'ils émettent par leur battement ultrarapide d'ailes ! Ces colibris vivent en toute liberté mais la propriétaire du jardin sait comment les attirer !


Les colibris s'approchent parfois très près pour goûter le mystérieux nectare ! Remarquez le flou causé par le battement d'ailes, trop rapide que pour être capté de facon nette par l'appareil photo !

Fanny scrute les toucans
Et pour continuer notre visite spéciale animaux, pas plus tard que ce matin, nous nous sommes levés aux aurores (5 heures !) pour aller observer les oiseaux dans la forêt ! Marcelo, le mari de la tenancière du petit hotel que nous avions choisi (dans ce village, chaque maisonnette -faites pour la plupart en bois- possèdent deux ou trois chambres pour touristes et se disent pompeusement "Hotels") se trouve en réalité être l'un des plus éminents spécialistes locaux de l'observation d'oiseaux (rares). Avec son frère Iman (et un couple d'Anglais fanatiques d'ornithologie), nous avons donc pu observer de nombreux oiseaux dont les noms nous échappent mais dont les formes et les couleurs nous ont fait rêver l'espace de trois belles heures matinales. Parmi les plus belles découvertes, plusieurs espèces de toucans (Commentaire de Romain : "Le genre d'oiseau dont la vue seule m'a totalement dépaysé l'espace de quelques minutes !") et quelques woodpeckers (les oiseaux à tête rouge qui font "toc toc toc" avec leur bec sur les troncs d'arbre - et que je n'ai d'ailleurs pas réussi à prendre de facon nette en photo : ils bougent la tête trop vite quand ils martèlent leur pauvre tronc d'arbre !) !


Zoom de la photo précédente (au-dessus à droite). Pour prendre ce cliché, il a fallu un peu d'ingéniosité et prendre en photo ce qu'on voyait avec le téléscope ! Car elles ne s'approchent pas trop, ces bestioles ! Un toucan qui me rappelle les Trois Caballeros, dessin animé (avec Donald Duck) sur les Galápagos !
Bref une belle ballade matinale où nous avons également fait connaissance avec les mosquitos locaux (et ils ont faim !) avant de nous reposer un peu dans les hamacs prémentionnés et de rentrer sur Quito une fois l'almuerzos (sorte de menú del día composé d'une soupe et d'un plat pour 2 dollars) partagé avec Riccardo, notre ami italien d'un week-end.

Demain, nous organisons la suite du voyage qui nous verra partir sur la route des volcans dès vendredi pour,notamment, le Parque del Cotopaxi, l'un des plus beaux du pays ... A dans quelques jours pour de nouvelles découvertes !

Fanny & Romain

4 commentaires:

  1. Aah ... (soupir d'envie). Cette magnifique végétation et ces mignons oiseaux colorés me rappellent un peu "Rio", LE dessin animé sorti cette année (l'histoire de "Blu" dernier perroquet mâle bleu), une envolée enchanteresse de couleurs, d'espiègleries et de romantisme ! Cela dit, le papillon-serpent est sûrement bien protégé mais que son look est horrible ! Et que diable fabrique un gros "Couscous" blanc
    européen dans la rue de Mindo ?

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  2. Oh, les chiens se comptent par dizaines à Mindo ! C'est à croire qu'en basse saison, il y en a plus que de touristes !! Et le caniche est assez populaire ici (la famille de Damian en a un ...).

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  3. Terrible, Romain, c'est là que j'ai vécu deux mois en 2007, et dans la famille de Marcelo et Irman, carrément! :) C'est fou! Gai de refaire le voyage via votre blog en tout cas! Bonne continuation!

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  4. @ Cath Bourgui : Excellent ! Si j'avais su ... C'est fou, je ne pensais pas que tu étais allé là-bas. J'avais plus en tête Cuenca ou un truc du genre. Et tu bossais au refuge pour animaux ? Parait que c'est une Belge qui tient ça. On s'échangera nos impressions autour d'un verre alors. asta luego ;)

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