mercredi 23 novembre 2011

Aux portes de la selva

Pour quitter Quilotoa, nous expérimentons de nouveaux compagnons de route (voir ci-contre) ! Heureusement, le voyage ne dure que 15 minutes et les 5h suivantes se font à bord de bus munis d'un certain confort (enfin, ça dépend lesquels ...)

Depuis dimanche après-midi, nous sommes arrivés à Baños, sur la route entre Ambato et Puyo. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ici, nous trouvons quelque chose de différent à de nombreux points de vue !


En effet, tout d'abord au niveau végétation, on a troqué les sommets ensablés et enneigés des volcans pour les portes de la selva, verdoyantes de végétation qui font la transition entre la Sierra et la forêt amazonienne.

Cela change aussi au niveau de la population locale. En effet, sur les trottoirs de cette petite station thermale, on croise autant de touristes européens, américains ou australiens que de locaux. L'anglais est d'ailleurs d'avantage parlé ici que l'espagnol ! Pas très drôle (ce qui énerve carrément Fanny vu son niveau d'anglais) mais le coin est plutôt joli.

Lundi, nous avons loué des vélos pour faire la route des cascades, jusque Rio Verde et sa fameuse Pailen del diablo. Une cascade impressionnante, vivifiante tant l'eau éclabousse les alentours. Ce petit tour, nous l'avons fait, par hasard, en compagnie de Jarmo, agent des douanes finlandaises en vadrouille en Amérique latine depuis cinq semaines. C'est d'ailleurs d'amusant de voir le gaillard blondinet, placide et on-ne-peut-plus calme dans cet environnement chaud.

Romain et notre ami finlandais d'un jour

Car oui, il fait chaud ! Le soleil est bien présent et nous en profitons pour nous rendre ensuite à la piscina de la virgen, bassin de plus de 50 degrés dont l'eau descend directement du volcan voisin, le Tungurahua (qui, paraît-il, pourrait détruire Baños en moins de quinze minutes en cas d'éruption !) ! Presque trop chaud ! Et rempli de composants aussi étonnants qu'improbables : cuivre, cyanure, chrome ... en toutes petites quantités, rassurez-vous ...

Le lendemain, nous prenons la direction de Puyo, ville charnière de l'Oriente, d'où partent de nombreuses expéditions dans la selva. La ville n'est franchement pas très belle mais nous trouvons tout de même au Nord un parc botanique, le Parque Omaere, où Luis, un indigène de la culture shuar, nous prèsente de nombreuses plantes de la forêt amazonienne et quelques unes des coutumes des tribus (les comunidades) la peuplant (du moins sur le territoire équatorien).

Au-delà de la (longue du fait de nos questions) visite guidée traditionnelle, c'est dans un débat plus politique que Luis nous emmène. Il nous explique par exemple que le gouvernement de Correa rétribue les tribus indigènes à hauteur de 30 USD annuels par hectare de forêt conservé ! Bien insuffisant pour faire vivre toute une communauté qui se voit obligée de se tourner vers la vente de bois, qui lui rapporte beaucoup plus. A cela, le tourisme est une réelle alternatrive et Luis est en train lui-même de mettre sur pied sa propre petite organisation de tourisme au sein de sa communauté. Mais cela demande beaucoup de temps, d'argent et d'efforts.

La suite aurait du nous mener aujourd'hui dans des ballades sur les hauteurs de Baños, mais le petit Romain a mal au ventre ! Il ne supporte apparemment pas la... pizza d'hier soir ! Cette fois, c'est dit, on arrête la bouffe européenne !

Fanny & Romain

PS : les frais postaux de cartes postales pour l'Europe coûtant plus de 2 USD la pièce, vous vous contenterez du blog pour le moment ... !!

3 commentaires:

  1. Ca fait du bien de rêver un peu, depuis notre Belgique maussade et grise, avant un cours qui ne daigne pas commencer. Ca a l'air génial comme voyage !! Enjoy :)

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  2. On voyage assis devant notre écran! Super, profitez-en, et bonne continuation!

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  3. Ca donne quoi tes tests de SXEW sur l'eau du volcan?

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